We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Cerebro #1

from Cerebro by SeMoNO!LinA

/

lyrics

RUMBLINGS

What do we actually mean by thinking? Thinking means thinking about what we are, i.e., thinking about what we are first and thinking of the other thereinafter; the other in terms of love, desperation, etc. Thinking about what we are means knowing that in ones’ innermost self lie attenuating forces that explain thought. Thinking involves first thinking about what we are and then thinking of the other.
What is difficult is having thoughts of oneself or rather knowing that we are thinking…Knowing that we are thinking involves thinking about what we are…and so we go round in circles. But thinking about what we are is not just thinking about yourself: it also involves thinking about the other; and thus we break out of the circle. The process may be cumbersome and may amount to nothing but at least our universe has expanded and even if it is art or philosophy, so be it…
So thinking about what we are may amount to a thought about oneself that lashes out at itself…Thinking about what we are in this context means taking oneself seriously. What the body says – what it says in an obstinate manner – and henceforth in a mature manner, provides food for thought…
But if it is pure thought, how do we objectify it? By turning it into an object? We must not seek to render it as if each thought is a pure thought; as if each thought is a body with its own justification. We need to take account of what worlds and possibilities are involved...Thought is this universe of hollow things...It is this mineral reign with its own justification.
Thinking serves no purpose, thought awful Hilda - awful like the wheat crop -even though she had not yet jettisoned what was making her suffer the most, namely hyper-thought…
Hyper-thought occurs when the brain begins to accelerate to the point where it cannot stop ! There are days when hyper-thought drags the thinker along in a deadly manner…He or she is dead. They are dead, all dead. We shall not see them again…She has no desire to come back. All of this makes her suffer! She may well say to herself that thinking serves no purpose and – let us be clear! – all conscious, rehashed thought is a type of suffering.
This is what we would like to eliminate from inside our own heads and no longer see it coming up over the horizon like a dog at which we bark. But this is in vain. Thought remains, both insistent and painful: a tragedy as agonizing as a branding iron. Some of these thoughts concern the world - such as how to leaf through a newspaper at a newsstand – and make us feel better. As if we had expired or been snuffed out.

Traduction :
Penser, qu’est-ce que c’est ? Penser, c’est se penser soi… D’abord, se penser… Puis c’est penser l’autre ; l’autre
d’amour, l’autre de désespoir… Penser soi, c’est savoir qu’en son trou gisent les forces de recul expliquant la pensée ; penser, c’est d’abord se penser soi… Puis penser l’autre ! Ce qui est difficile est d’avoir une pensée de soi ou, plutôt,
de savoir que l’on pense… Savoir que l’on pense, c’est se penser soi ; et là, on tourne en rond… ; seulement se penser soi, ce n’est pas que penser soi, c’est aussi penser l’autre et, là, on sort du cercle… Peut-être maladroitement, peut-être
rien, mais enfin, notre monde s’élargit… Si c’est de l’art, de la philosophie, peu importe… Se penser soi, du coup, c’est éventuellement une pensée desoi qui se bat en brèche… Se penser soi, dans ce contexte, c’est se prendre au sérieux ; ce que le corps dit, ce qu’il dit, obstinément, avec maturité désormais, est matière à réflexion… Seulement, si c’est de la pensée pure, comment l’objectifier ? La rendre « objet » ? Il ne faut pas chercher à le faire : comme toute pensée est pensée pure ; comme toute pensée est un corps s’autorisant de lui-même, il convient de
prendre en compte ce qui sont des mondes, autant de possibilités… La pensée est ce règne du creux… La pensée est ce règne minéral s’autorisant de lui même… Il ne sert à rien de réfléchir, pensait l’affreuse Hilda, affreuse comme les blés, alors qu’elle n’avait pas évacué encore ce qui la faisait le plus souffrir, à savoir l’hyper pensée… L’hyper pensée est ce moment où le cerveau se met à accélérer au point de ne plus savoir arrêter ! Il est des jours où cela entraîne son occupant de façon mortelle… Il est mort. Ils sont morts ; tous morts. On ne les reverra plus… Elle ne désire plus y revenir. Tant ça la fait souffrir ! Elle a beau se dire : il ne sert à rien d’y penser, toute pensée, entendons-nous consciente et remâchée, est une souffrance. Ce qu’on souhaiterait abolir dans sa propre tête, ne plus voir venir à l’horizon comme un chien qu’on aboie. Il n’y fait rien. La pensée reste là, insistante, douloureuse : un drame au fer rouge. Certaines de ces pensées concernent le monde : par exemple, comment feuilleter un journal dans un kiosque à papier… Alors, on se sent mieux. Comme éteint, mouché.

La philosophie est ce qu’elle ne peut se résoudre à
faire : c’est tout elle ! Cela voudrait dire préférer un système à
un autre. La philosophie est ce qu’elle ne fait pas. Elle ne fait
pas de poésie non plus… Ses intentions ne sont pas pures.
Elle fait du langage, car elle pense que le langage peut
marquer comme la philosophie et, suppurer comme l’amour
(la poésie)… Le langage, en définitive, est ce qui ne se dit pas
autrement !

Era-lhe preciso acreditar em milagres, não desesperar, mesmo se nada no quotidiano o convidasse. A vida quotidiana não é um acaso... Ela baloiça-vos determinadamente... Subitamente estão sobre um fio como um pássaro suspenso! Ela é quem vos detém, agora que partem. A vida quotidiana é uma âncora...Que existe apenas desde o século XIX. É um conceito perfeito. Não existe nada para além dele. Vivemos todos os dias como se estivéssemos enclausurados. A prisão é uma só, as barreiras ténues... Este conceito burguês que designa o abandono de Deus acompanha a vida mais entediante que existe...Morremos de tédio!!!
Para nos desembaraçarmos desta m…, permitam-me a expressão, temos de unir esforços...Mesmo que a lua e a sua expressão, refletida na água, possam criar uma miragem primária! Para isso, o despreendimento. O despreendimento é a pedra angular da constituição do mundo, da sua aparência. O seu aspecto...dir-se-ia um diamante num mundo cristalino. A fuga de um mundo futuro! Não sabemos como o mundo evoluirá... Pode muito bem piorar. E assim encontraríamos o carvão. Um amontoado calcinado de boas razões. Mas se evoluir bem, que a sua beleza nos fascine permanentemente...Então, não esqueceremos que o devemos à vida quotidiana: teríamos aprendido a manter as devidas distâncias!

Traduction :
Il lui fallait croire au miracle, ne pas désespérer, même si rien au quotidien n’y invitait. La vie quotidienne n¹est pas un hazard… Elle vous balance de gré à gré… Soudain vous êtes sur le fil comme un oiseau perché ! Elle est ce qui vous retient, alors que vous partez... La vie quotidienne est le fil à la patte… Elle n’existe que depuis le 19ème siècle. C’est un concept parfait. Il n’existe rien en dehors de lui. On vit tous les jours comme si on était enfermé. La prison n’est qu’une, les barreaux laches… Ce concept bourgeois qui signifie l’abandon de Dieu va de pair avec la vie la plus emmerdante qui soit... On s’emmerde !!!
Pour se dégager de cette m..., passez-moi l’expression, on devra faire des mains et des pieds… Si tant est que la lune et son expression, reflet sur l’eau, puissent construire un mirage primaire ! Pour ça, se détacher. Le détachement est la clé de voûte de constitution du monde son allure ! Son aspect… On dirait un diamant dans un monde cristallin. L’échappe d’un monde futur ! On ne sait pas comment le monde va aller… Il peut très bien mal tourner. On se retrouverait alors avec du charbon. Un amas calciné de bonnes raisons. Mais s¹il tourne bien, que sa beauté nous fascine durablement… Alors, on n’oubliera pas qu¹on le doit à la vie quotidienne : on aura su prendre nos distances !

credits

from Cerebro, released June 28, 2014

license

tags

about

SeMoNO!LinA Clisson, France

This musician attaches high importance to experimenting, Amaury Bourget tests out, works and proposes different creations which vary from live to sound installation, from composition to improvisation, from electroacoustic to instrumental music... He is indeed concerned with putting the “act” of creation to the forefront. He does not use modern technologies, but prefers recycling outdated materials ... more

contact / help

Contact SeMoNO!LinA

Streaming and
Download help

Report this track or account

If you like SeMoNO!LinA, you may also like: